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samedi 26 novembre 2016

Un visuel pour le FESPACO 2017


Le 25e FESPACO est la première véritable édition du festival entièrement organisée et budgétisé par la nouvelle équipe dirigeante du festival du cinéma burkinabè, depuis la chute de Blaise.
Il est tout de même regrettable qu'une institution culturelle, ayant une telle connaissance de l'image puisse accepter d'illustrer sa vingt cinquième édition avec une affiche aussi ratée. Le choix du visuel étant le résultat d'un concours, il faut donc admettre qu'il constitue le plus pertinent de ceux présentés.
L'idée de départ semble être que le baobab symbolise l'apprentissage. Pour ce faire, la résolution d'une photographie basse définition d'un baobab, détourée "à la truelle et au marteau" par un internaute français se nommant ou se faisant appeler François POMPON, a été gonflée, ainsi que les artéfacts jpeg, avant d'être réutilisée (sans l'accord de son auteur, qui lui même l'avais probablement récupéré sur le net, sans l'accord du photographe)... L'original détouré est visible sur le site deviantart.com en 1024x768 pixels. Le reste de l'affiche est un maladroit assemblage, dans le but de remplir coûte que coûte les espaces vides. Ainsi, le fond est constitué d'un empilement de symboles de l'ethnie AKAN de Côte d'Ivoire, issus du site internet afrikhepri.org. Les métiers du cinéma sont des icônes posées comme des taches sur les branches du baobab. On devine qu'elles proviennent également de multiples téléchargements, si bien qu'il ne se trouve aucune harmonie graphique entre elles.
Même les choix typographique trahissent l'amateurisme de la composition. Les dates utilisent la typo IMPACT. "Fespaco" est en HELVETICA black, tout comme "25e", mais dans une version écrasée, il fallait cela pour le faire tenir dans un cercle pourtant esthétiquement contestable. Pour le thème, on retrouve de l'Helvetica, sauf dans la traduction anglaise qui, allez savoir pourquoi, se transforme en une sorte de bookman surgras. Il est surprenant après tout ça de ne pas y trouver trace du Times...
Visuellement, l'ensemble apparait pauvre surchargé et déséquilibré. Le visuel manque de présence et il n'honore pas, ni la qualité du festival, ni les films qui s'y produisent. Lors des présentations à l'international, ce visuel desserre même grandement le Burkina Faso. Il ne faudrait pas trop toutefois blâmer son auteur. Il s'agit sans doute un autodidacte de la bidouille sur photoshop. Il s'agit surtout d'une victime du système éducatif burkinabè : en effet, il n'existe aucune école de Beaux Arts ou de graphisme pour apprendre le métier au Burkina Faso. La profession de graphiste regroupe donc essentiellement des bidouilleurs, qui se copient entres eux, quand ils ne se contentent pas de télécharger sur internet et qui passent à côté de la création sans jamais évoluer. De fait, ils ne maîtrisent que l'outil "truelle" de photoshop.
Il est regrettable que saisons après saisons, les institutions culturelles cautionnent ce bidouillage en le valorisant dans des concours et en communiquant à travers lui, donnant ainsi la fausse impression d'une normalité dans la médiocrité.
A chaque édition de la semaine nationale de la culture, on entend ainsi que la qualité des oeuvres graphiques ou photographiques présentées sont insuffisantes mais il en sera ainsi tant qu'il n'y aura pas d'avantages de moyens pour former les apprentis créateurs. Cette année, l'affiche du FESPACO constitue à elle seul un état des lieux de ce qu'est la création graphique au Burkina : un désert créatif possédant une connexion internet.
Que cela ne vous empêche pas de participer au festival cinématographique de Ouagadougou. Son visuel ne reflète en rien la variété des films présentés ni l'ambiance festive de la capitale durant huit jours. Il ne reflète pas non plus le dynamisme du FESPACO, en dépits des difficultés sociales et économiques du pays.

Alors oubliez l'affiche et appréciez les films entre bière fraîche et viande grillée.

mardi 15 novembre 2016

La lune du siècle

La lune du siècle n'est pas différente de celle de toutes les nuits. Tous juste fera t-elle quelques pixels de plus qu'à son accoutumée si vous tentez de la photographier en numérique. Pour ma part, résidant en ville, il ne m'est pas facile de réaliser de bonnes images, avec un panorama intéressant et sans trop de pollution lumineuse pour lui tirer le portrait. A moins de judicieusement profiter des délestages électriques...

Ouagadougou, le 22 novembre 2013
                  CANON EOS 60 D
                  Distance focale : 250 mm
                  f/8
                  1/250 s
                  ISO 100


Qui plus est, la pleine lune n'est pas le meilleur moment pour discerner les détails de son relief. Bien sur, sa rondeur et ses tâches l'ornent, mais elle parait alors bien plate lorsque la lumière du soleil la frappe de face. Pour révéler les détails de ses structures montagneuses, les quarts et les demis lunes, de part la lumière rasante, donnent un meilleur effet.


Ouagadougou, le 18 novembre 2013
                  CANON EOS 60 D
                  Distance focale : 250 mm
                  f/5.6
                  1/250 s
                  ISO 200


Alors puisque le lune est au plus proche de la Terre, si vous avez photographié sa rondeur ces jours-ci, ne vous arrêtez pas dans votre élan et poursuivez la prise de vue chaque nuit durant les deux semaines qui viennent afin de saisir son passage de la pleine lune à la nouvelle lune suivante. Chaque cliché révélera le reliefs de nouveaux cratères et l'ombre projetée des cimes. Mais attention, chaque soir, il faudra reculer l'heure de prise de vue de trente minutes à plus d'une heure pour l'avoir au même emplacement sur la voûte céleste.
Ouagadougou, le 6 novembre 2013
                  CANON EOS 60 D
                  Distance focale : 250 mm
                  f/5.6
                  1/60 s
                  ISO 200

Ouagadougou, le 10 novembre 2013
                  CANON EOS 60 D
                  Distance focale : 250 mm
                  f/8
                  1/200 s
                  ISO 100

J'ai réalisé cet exercice en 2013, en m'efforçant de toujours photographier la lune au zénith durant un mois. C'est l'un de ces clichés qui habille l'entête de ce blog. Si le premier cliché de la série avait été réalisé avant le couché du soleil, un mois plus tard, le dernier cliché fut fait aux premières lueurs du soleil matinal.

samedi 12 novembre 2016

Traiter un format raw en open source 2/2


Nous allons maintenant tester le développement raw avec les logiciels suivants : Ufraw, Digikam et Rawtherapee. A l'ouverture du fichier brut, des différences significatives apparaissent : Ufraw affiche une image très sombre, fortement contrastée et saturé en rouge. Le contraste est moins marqué avec Digikam et les couleurs plus naturelles. Rawtherapee semble appliquer des corrections dès l'affichage du fichier, si bien qu'il l'affiche moins sombre que tous les autres. Le rendu des couleurs est bon. Au niveau du bruit, Digikam et Rawtherapee sont à peu près équivalent. Seul Ufraw affiche un grain très fort et saturé en couleur ainsi qu'une surreprésentation des pixels chauds.

Image brute, affichée par Ufraw
Affichage de l'image brute 1/1 avec Ufraw
Image brute, affichée par Digikam
Affichage de l'image brute 1/1 avec Digikam
Image brute, affichée par RawTherapee
Affichage de l'image brute 1/1 avec RawTherapee
Passons maintenant au développement avec ces trois logiciels.

Ufraw (logiciel multi-langue pour OSX, Windows et Linux, sous licence GPL v2)
(temps de traitement : plus de 30 mn avec de nombreux plantages)
Ne laissons pas planer le doute plus longtemps, le résultat sera le plus décevant de tous les logiciels testés. La température des couleurs se paramètre facilement mais la gestion du bruit se fait à grande peine : il faut choisir entre un flou excessif où la présence de pixels rebelles et disgracieux sur toutes les zones sombres. Les pixels chauds sont quasiment impossible à masquer sans rendre complètement flou le cliché. Et à moins de recourir à l'outil tampon sur Gimp, il resteront visibles. Les aberrations chromatiques sont nombreuses et nuisent au rendu de l'image, qui reste peu réaliste et semble alors provenir d'un boitier vieillissant et bas de gamme. Le boitier et l'optique sont pourtant correctement reconnus par le logiciel. Les corrections chromatiques ne sont accessible que par des courbes dont la précision est hasardeuse. La récupération des zones sombres ou claires est largement insuffisante. Il faut aussi tenir compte des multiples plantages du logiciel qui nécessitent de reprendre tous les réglages. Finalement, le temps de travail s'avère particulièrement long pour un résultat médiocre, trop contrasté et une présence de bruit sur fond d'image floue.
En conclusion, Ufraw traite les raw, mal et laborieusement. Il a le mérite d'offrir une reconnaissance des formats bruts pour utilisateurs de Gimp, mais, à mon grand regret, on attendra une version plus aboutie avant de lui confier des photographies professionnelles. A noter également que si Ufraw travaille en 16 bits par canal, une fois dans gimp, l'image n'est plus qu'en 8 bits par canal. Gimp 3.0 devrait un jour réparer cette injustice...

Image développée avec Ufraw
Affichage 1/1 de l'image développée avec Ufraw

Digikam (logiciel multi-langue pour OSX, Windows et Linux, sous licence GPL v2)
(temps de traitement : 5 à 10 mn)
Il constitue la bonne surprise de ce test. Digikam, depuis qu'il permet le traitement des fichiers raw s'avère proche de lightroom (sans toutefois posséder la puissance du moteur camera raw). Bien qu'un peu lourd en ressource système (ce qui n'est pas surprenant pour l'affichage d'une photothèque raw), en complément de fonctionnalité de classement et d'archivage, sa gestion des formats bruts est efficace. La prise en main n'est certes pas immédiate mais ne présente pas de difficultés majeures. Mais la richesse des traitements de couleurs et des améliorations en 16 bits par couche en font un outil efficace, offrant un résultat bien supérieur à ce que permet Ufraw.
Je conseille de déverrouiller toutes les corrections automatiques à l'ouverture d'un fichier brut.
Ainsi, dans la configuration du logiciel, à la rubrique "Décodage raw", onglet "Comportement", cocher "Toujours ouvrir l'outil d'importation pour personnaliser les réglages". Puis dans l'onglet "Paramètres par défaut", décochez toutes les options.
A l'ouverture d'un fichier, l'image apparait alors brute de prise de vue, avec un choix de paramètres de "dématriçage" incluant : la température des couleurs, la gestion du grain et de la netteté, du point noir et du point blanc, réglages que vous pourrez optimiser en fonction du cliché.
Sans atteindre la précision des logiciels propriétaire, Digikam s'avère efficace dans ses fonctionnalités bien qu'elles soient limitées. La photographie ainsi ouverte dans l'éditeur d'image permet ensuite d'affiner chaque réglage via les deux menus "Couleurs" et "Améliorations". Là encore, ce n'est pas du photoshop. Mais les possibilités sont suffisantes et le mode d'affichage des corrections Avant/Après très pratiques.
Au final, l'image produite reste légèrement moins nette, plus lumineuse et plus bruitée que pour ses concurrents commerciaux, tout en demeurant amplement acceptable. on ne se sent pas limité par ses fonctions comme avec Ufraw. Digikam est donc une porte d'entrée open source vers le traitement des fichiers raw, pour ceux qui, jusqu'à présent, se contentaient du jpeg et qui n'ont pas accès à une licence propriétaire. Il est même, par ses fonctions d'archivage, un honorable concurrent à lightroomfacile à dompter et permettant un premier pas en direction de l'utilisation des fichiers bruts et de la gestion d'une bibliothèque d'image dans ce format. Il prendra avantageusement la place du si décevant Ufraw pour générer des fichier tiff, éditables sur Gimp.
Image développée avec Digikam
Affichage 1/1 de l'image développée avec Digikam
Rawtherapee (logiciel multi-langue pour OSX, Windows et Linux, sous licence GPL v3)
(temps de traitement : environ 45 minutes)
Nous sommes là, face à un logiciel de loin le plus complexe et le plus complet qui soit pour le traitement de notre fichier. Ouvrir Rawtherapee vous donne l'impression de vous asseoir au commande d'un Airbus A320, avec un permis de voiture en poche. Indéniablement, il s'agit d'un logiciel hyper-spécialisé, qui permet de tout réaliser et de multiple façons. Au point qu'il en donne le vertige. Il nécessite de sérieuses connaissances en imagerie numérique afin de comprendre ce qu'il fait. Le tout est de savoir si, en tant que photographe, on prend davantage de plaisir lors des prises de vue ou si on préfère passer son temps à déplacer une multitude de curseurs durant des heures sur un écran d'ordinateur. Car la profusion de réglages interdépendants et de possibilités offertes tendent vite vers l'infini. Le logiciel s'adresse d'avantage aux "techniciens de laboratoire" minutieux qu'aux photographes.
Vous pouvez vous en faire une idée en suivant ce lien

La lecture du manuel (100 pages) ne sera donc pas de trop pour le prendre en main. Au final, notre photographie sort avec plus de bruits et d'artefacts que pour ses concurrents commerciaux. Les corrections de couleurs sont d'un bon niveau, bien que trop complexe à paramétrer, si bien qu'il est difficile d'arriver à un résultat satisfaisant. La récupération des nuances dans les très hautes lumières est par contre remarquable. Bref, pour peu que l'on ai beaucoup de temps, la conviction, la motivation et le courage, Rawtherapee est la meilleure solution logiciel libre pour vos fichiers raw. Mais également la plus difficile à maîtriser, au point qu'il en découragera beaucoup, qui se tournerons donc vers Digikam, avec lequel il parviendront plus rapidement à un résultat satisfaisant.
L'un comme l'autre ne remplacent pas totalement les solutions commerciales, plus complètes et plus fines, mais ils sont une porte d'entrée tout à fait respectable vers le traitement des fichiers bruts. Alors que Ufraw aurait plutôt tendance à vous en décourager.
Image développée avec RawTherapee
Affichage 1/1 de l'image développée avec RawTherapee


Lien de téléchargements :
Ufraw (pour les téméraires)
RawTherapee (pour les acharnés)
Digikam (pour le plus grand nombre)

dimanche 6 novembre 2016

Traiter un format raw en open source 1/2

Plus grand monde ne remet en cause l'intérêt d'utiliser les formats bruts des boitiers photos lorsqu'ils sont disponibles. Encore faut-il être en mesure de les traiter correctement, sans quoi il ne sont qu'une malle aux trésors dont on aurait perdu la clef. Le site phototrend nous offre un comparatifs des divers logiciels propriétaires disponibles pour "dématricer" les clichés au format raw.
Le site galerie-photo nous propose également un retour d'expérience à partir de quelques logiciels professionnels

Néanmoins il est plus difficile de trouver des exemples comparatifs de logiciels libres pour effectuer le même travail. Tout au plus, trouve t-on des listes de logiciels open sources susceptibles de traiter le raw sans autre explication complémentaire. Je vous propose donc de partager un retour d'expérience avec Ufraw (le dé-rawtiseur de Gimp), Rawtherapee et pour finir Digikam. Ce dernier, plus connu pour ses fonctionnalité d'archivage et de classification de photographies que pour ses fonctionnalités de traitement, ne démérite pas face à ses riches concurrents propriétaires quand il s'agit d'optimiser une prise de vue.
Pour ce faire, nous allons travailler sur une photographie nécessitant de nombreuses corrections et dont les conditions de réalisation feraient perdre la tête à la plupart des fonctions automatiques de tout logiciel de retouche. La prise de vue a eu lieu dans l'obscurité d'une coupure de courant nocturne, avec pour toute source lumineuse l'écran d'un smart phone. La sensibilité est élevée (3200 ISO), le temps de pose très long pour une prise de vue à main levée (0.8 seconde). On doit donc s'attendre à un bruit fortement marqué, accompagné de pixels chauds et d'un flou de bougé nettement visible lors d'un affichage à 100 %. La distance focale est de 50 mm, pour une ouverture F/4.
Afin d'avoir un comparatif précis, nous allons préalablement traiter notre cliché au moyen de logiciels propriétaires. Observons donc la photographie dans son ensemble, telle qu'elle apparait au format brut, sans la moindre correction ou amélioration au moyen de DxO Optics Pro, Digital Photo Professional (DPP, logiciel propriétaire CANON) et Adobe Camera Raw. Nous constatons d'abord que chaque logiciel interprète les informations brutes différemment.

DxO affiche une image très sombre, fortement contrastée et comportant du grain parsemé de pixels chauds. La dominante coloré est le jaune orangé, avec des rouges vifs. Pour DPP, la luminosité et le contraste sont proches, mais la température des couleurs apparait plus froide, tirant d'avantage vers le vert sombre. Camera raw est assez proche de DPP pour la gamme de couleur mais affiche une image nettement moins sombre. On note aussi que DPP et Camera raw corrigent les pixels chauds dès l'ouverture du fichier. Le bruit de chrominance est également corrigé par DPP, sans le moindre réglage (probablement du à un pré-réglage du boitier que le logiciel Canon reconnait sans difficulté). A ce stade, DxO semble être le logiciel le plus neutre à l'affichage d'un format brut.

Image brute, affichée par DxO Optics Pro
Affichage de l'image brute 1/1 avec DxO Optics Pro
Image brute, affichée par Camera Raw
Affichage de l'image brute 1/1 avec Camera Raw
Image brute, affichée par DPP
Affichage de l'image brute 1/1 avec DPP
Développons maintenant notre cliché avec ces trois logiciels. Les images produites nous serviront de référence pour juger de la qualité du travail de leurs équivalents open source. Il existe quantité de sites qui proposent déjà des comparatifs de logiciels propriétaire, je ne m'attarderai donc pas sur les fonctionnalités et réglages utilisés. Retenons simplement les points forts de chaque solution logiciel pour la photographie qui nous concerne.
  
DxO Optics pro  (temps de traitement : 20 mn, dont 5 mn de calcul de rendu)
DxO Optics Pro reste la valeur incontestable pour la gestion du grain, qui disparait presque totalement, sans nuire à la netteté relative de l'image. Il offre également toutes les fonctionnalités nécessaire aux corrections chromatiques et à la récupération de matière dans les zones sur-exposées et sous-exposées, si bien qu'il permet un rendu lumineux malgré l'obscurité ambiante. Sans parler des corrections de défauts des boitiers et optiques. Il faut tout de même compter 5 minutes de calculs avec le module Prime. Les corrections par défaut du logiciel, sans être parfaites s'avèrent assez justes. Elles nécessitent quelques ajustements et réglages complémentaires pour l'obtention d'un résultat meilleure que ce que la prise de vue ne laissait espérer, avec une grande amplitude de nuances, du noir jusqu'au blanc. En résumé, à condition d'avoir le temps, il est un logiciel adapté pour ce type de photographie, avec un rendu propre et lissé caractéristique du logiciel.
Image développée avec DxO Optics Pro
Affichage 1/1 de l'image développée avec DxO Optics Pro

Camera raw  (temps de traitement : 15 mn)
Camera raw se distingue pour les corrections chromatiques et l'optimisation de la netteté, mais au prix d'un surplus de grains (qui est la signature du logiciel) qui ne nuit en rien à l'esthétique de l"image. Il est aussi moins vorace en ressources système que ses concurrents et facilement domptable. Il rend parfaitement l'aspect froid de la lumière issue de l'écran du smart phone et permet de donner davantage de modelé au visage. Grâce aux corrections sélectives, il est facile de récupérer de la matière dans l'écran, sans dégrader les autres zones claires du cliché. Le clair-obscur est réaliste et les couleurs, après de nombreuses corrections, paraissent plus riches et fidèles à la réalité.

Image développée avec Camera Raw
Affichage 1/1 de l'image développée avec Camera Raw

Digital Photo Professional  (temps de traitement : 5 à 10 mn)
DPP est le plus simple à utiliser. Il est performant dans la correction du grain, mais cela ce fait au détriment de la netteté. Il faut donc choisir entre des artefacts disgracieux et un flou général. Le logiciel a beaucoup progressé pour les corrections chromatiques depuis ses débuts sans toutefois être à la hauteur de la concurrence. La récupération des hautes lumières et des zones sombres, bien que présentes sont insuffisantes : il n'a ainsi pas été possible de faire apparaître de la matière dans l'écran du smart phone, contrairement aux logiciels précédents. Au final, il est le plus rapide (car le plus limité en réglage) de nos trois solutions logiciels. La qualité du résultat est satisfaisant, sans plus, et on sent à l'usage, que beaucoup de réglages manquent de finesse, ce qui donne logiquement une image moins agréable à l'œil et pauvre en nuances de couleurs.
Image développée avec DPP
Affichage 1/1 de l'image développée avec DPP

On le voit, chaque logiciel se distingue d'une manière différente et leur usage privilégié dépend beaucoup du type de photographie à traiter, de la sensibilité artistique du photographe, de son temps disponible et du résultat souhaité. Cet état des lieux étant fait pour les logiciels propriétaires, nous verrons dans une seconde partie quelles sont les solutions open source pour optimiser ce même cliché.

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