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mardi 4 mai 2021

Colories aériennes

 

Choucador à ventre roux, Loumbila le 24 mars 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/3 200 s
                  ISO 1 600

 

Astrild cendré, Boromo le 3 janvier 2018

                  CANON EOS 60D / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/64
                  1/800 s
                  ISO 500

 

Astrild queue de vinaigre, Loumbila le 30 juin 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/1 000s
                  ISO 1 000

Il n’y a pas que les hommes et les femmes burkinabè qui arborent des tenues multicolores. Sans teinture ni coton importés, les oiseaux nationaux nous gratifient autant de leurs plumages que de leurs chants ; voir de leurs cris pour qui aura la malchance de se trouver à proximité d’un arbre envahit de Tisserant Gendarme.
Beaucoup d’entres eux se laissent approcher sans trop de craintes, jusque dans nos jardins. D’autres plus sauvages s’aventurent rarement en milieu urbain. Il faut alors aller les débusquer aux abords de la brousse. Il existe, tout près de Ouagadougou, un lieu qui fait office de chambre d’hôte et restauration, où l’observation des oiseaux y est aisée. Doté d’un grand parc fermé et végétalisé, à proximité du barrage de Loumbilla,  Sougri Doogo est un vrai paradis ornicole. Au rythme des saison, les espèces s’y installent avant que d’autres ne prennent leur place. A l’ombre des citronniers, les Astrild se nourrissent en compagnie des Cordon bleu à joue rouge. Le coucou que vous entendez porte un plumage vert luisant. Dans la végétation basse, à l'arrosage quotidien, vivent des plumages rouge, vert, bleu, gris, jaune ou noir.
 
Cordon bleu à joue rouge, Ouagadougou le 21 mai 2017

                  CANON EOS 60D / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/125 s
                  ISO 800

 

Coucou didrique, Loumbila le 30 juin 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/640 s
                  ISO 640

 

Gonolek de barbarie, Loumbila le 6 janvier 2019

                  CANON EOS 60D / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 546 mm
                  f/6.4
                  1/500 s
                  ISO 1 000

 
Vautour charognard, Boromo le 2 janvier 2018

                  CANON EOS 60D / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/3 200 s
                  ISO 800


Aux abords des villes, les charognards suivent les activités humaines autour desquelles ils savent trouver des restes de viande plus ou moins faisandés. En s'éloignant en brousse, d'autres espèces, certaines seulement de passage, exposent leurs colorations. Durant la saison des amours, les plumages changent radicalement. Il est alors possible de voir de petits oiseaux gris devenir éclatants. C'est le côté bling-bling de la brousse burkinabè.

 

Souimanga à longue queue, Loumbila le 24 mars 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 150-600 F5-6.3 DG Contemporary
                  Distane focale : 600 mm
                  f/6.4
                  1/400s
                  ISO 1 000


jeudi 4 juin 2020

Morsures acides

Ouagadougou, le 4 mars 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/2.8
                  1/500 s
                  ISO 1 600

Ouagadougou, le 4 mars 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/4.5
                  1/100 s
                  ISO 4 000

Les insectes les plus nombreux de nos jardins sont incontestablement les fourmis. Nous voyons sans peine les fourmis charpentiers, les plus grosses, dont les soldats à la tête noire et aux mandibules surdimensionnées ne passent pas inaperçus. Elles nettoient les miettes dans nos maisons, avant de rejoindre leur terrier.
Des familles de fourmis plus petites se font toutefois très discrètes. Ce sont aussi celles dont la morsure est la plus douloureuse. Noires ou rouges, elles sont si petites qu'elles restent invisibles dans nos jardins. Pas plus grasse qu'une patte de mouche, c'est par le nombre qu'elles mènent le combat contre les autres espèces.

Fourmis et termite, Ouagadougou, le 30 juin 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/6.3
                  1/125 s
                  ISO 2 000

Mouche et fourmis, Ouagadougou, le 25 juin 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/8
                  1/200 s
                  ISO 2 500

Fourmis et termite, Ouagadougou, le 6 juillet 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/13
                  1/200 s
                  ISO 2 500

Il y a toute une brousse miniature sous nos pas. Et en l'absence de lions, ce sont les fourmis qui règnent sur cet espace. De part leur nombre, elles explorent l'immensité d'un territoire qu'aucun mur ne peut arrêter. Il faut assister à un combat entre une fourmilière et une termitière pour mesurer la férocité de leurs attaques. N'hésitant pas à affronter des soldats termites pourtant nettement plus massives qu'elles, elles finissent par les ramener en morceaux dans leur nid.

Elles sont moins craintives que les araignées, plus mobiles aussi, mais tout aussi voraces et déterminées. Quand une querelle oppose deux d’entres elles, aucune ne lâche sa colère tant qu’il reste un souffle de vie dans ses membres éparpillés.

Mouche et fourmis, Ouagadougou, le 4 juillet 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/6.3
                  1/160 s
                  ISO 2 500

Combat de fourmis, Ouagadougou, le 11 mai 2020
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105 mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/11
                  1/200 s
                  ISO 200

mardi 28 janvier 2020

Dernière sortie avant la guerre



Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 40 mm
                  f/4.5
                  1/1 250 s
                  ISO 500

Le Burkina Faso va mal. Ses enfants, qui se trompent de colère, partent à la guerre en djihadiste, tandis que leurs parents disent : " Ca ne vient pas de chez nous, ce sont des étrangers qui nous attaquent ". L'aveuglement des uns, face à celui des autres tue chaque jour une population pourtant connue pour son accueil et sa tolérance. Il est devenu dangereux de s’aventurer en brousse. Les pistes sont minées, les regards sont suspects. Les possibilités de reportages photographiques se tarissent hors des murs de Ouagadougou.


Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 24 mm
                  f/5
                  1/1 000 s
                  ISO 500


Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 40 mm
                  f/4.5
                  1/2 500 s
                  ISO 500


Les sociétés africaines, modernes ou traditionnelles semblent tout autant dépassées par ce conflit d'un autre âge, sur fond d'extrémisme religieux et de racisme. Cette descente au moyen-âge trouve parfois quelques bouffées d'air à travers des festivités culturelles telles que la journée des arts traditionnels de Tuy. Une journée où, sous escorte militaire, les masques des villages environnants, les troupes de danse et les artistes contemporains soulèvent la poussière en fraternité, partagent le dolo et les palabres et oublient provisoirement la guerre.
Durant toute une journée, les masques fibres et les masques feuilles paradent devant des spectateurs de toutes générations, l'œil rivé à l'écran de leur portable. Ils y enregistrent des souvenirs d'une fête qu'ils n'auront vue que sur leur écran et qu'ils ne regarderont plus, trop occupés à en enregistrer d'autres. Pourtant devant eux défilent des millénaires de cultures et, paradoxe de notre temps, la représentation d'une religion, animiste, que les colonisations, musulmanes et catholiques, ont fini par effacer. Il n’en reste, dans le regard des générations actuelles, que la représentation d'un folklore local dont on oublie qu'elle fut autrefois la structure de la cohésion sociale de chaque village.
Cette culture est toujours vivante et la petite ville de Tuy en était ce jour là un fragile témoin.


Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 105 mm
                  f/4.5
                  1/250 s
                  ISO 500


Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 105 mm
                  f/5.6
                  1/640 s
                  ISO 500


Auront-elles encore lieu, ces festivités, l'année prochaine, alors que le terrorisme s'étend chaque jour à de nouveaux villages ? Alors que les religions d'importation poussent les masques dans des musées où ils ne dansent plus ?

Tuy, le 25 mai 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
                  Distance focale : 24 mm
                  f/4.5
                  1/2 000 s
                  ISO 400

jeudi 9 janvier 2020

Géolocalisation de photographies

Il fut un temps désormais révolu où Google était notre ami. Il nous promettais un monde meilleur, plus facile, et gratuit. De quoi séduire le plus grand nombre. Dans le même temps, il se faisait le pionnier, en sourdine de l'espionnage de masse généralisé,  du vol et de la revente des données personnelles. Ce qui est devenu la caractéristique commune à toutes les applications fonctionnant sur nos téléphones et malheureusement, de plus en plus également de la plupart des logiciels pour ordinateur de bureau. Au final, le monde meilleur promis est devenu un univers orwellien des plus nauséabonde.
Par la gratuité de ses services, Google s'est assuré d'une expansion sans précédent. Et surtout, il a empêché toute possibilité d'existence de services concurrents. Ainsi en est-il allé de GoogleMap. Son hégémonie assurée, le service est devenu payant pour les entreprises prestataires.
En 2019, les tarifs ont littéralement explosés, forçant de nombreuses sociétés à se passer de ce service. Ainsi, depuis novembre 2019, Canon Map Utily est-il passé à la corbeille. Il n'est plus désormais possible de géolocaliser sur une carte les prises de vue à partir d'un logiciel CANON.

Pour combler le vide laissé par l'abandon de son logiciel, Canon propose désormais un truc qui s'appelle GPS Log File Utility, qui ne sert pratiquement à rien : pour être plus précis, il se limite à trois boutons (importer des fichiers journaux GPS, Convertir au format KMZ et Configurer le périphérique GPS). Inutile donc d'installer ce truc que vous n'utiliserez jamais.

Une question tourne alors en boucle sur le net : Par quoi remplacer le défunt Canon Map Utility ?
La réponse est simple : DigiKam. Ce logiciel open source, qui ambitionne, avec succès, de concurrencer Adobe Lightroom.
Outre que ce logiciel est libre, gratuit, qu'il ne vous espionne pas, qu'il peut gérer votre bibliothèque d'images et qu'il permet de développer des fichiers bruts avec finesse, il intègre également une fonction de géolocalisation utilisant Google Map, mais pas que. On y trouve aussi Open Street Maps, son alternative libre qui vous permettra de rejeter une fois pour toute le monstre qu'est devenu Google. De plus il est disponible pour Mac, Windows et Linux en 32 et 64 Bits.


Interface de Digikam avec géolocalisation par OpenStreetMap


Interface de Digikam avec géolocalisation par GoogleMap

En résumé, quel que soit vos outils de travail, vous aurez entre les mains un logiciel qui répondra à toutes vos attentes de photographe, y comprit la géolocalisation de vos clichés. De quoi se passer également de tous les logiciels CANON qui ne brillent pas par leur qualité.

Pour en savoir plus sur DigiKam, c'est par ici.

mardi 10 septembre 2019

Le règne des araignées

Ouagadougou, le 19 juillet 2019


                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/13
                  1/60 s
                  ISO 200

Elles ne se cachent pas. On pense même pouvoir les débusquer facilement puisqu’il suffit de chercher leurs grandes toiles. Et elles passent pourtant inaperçues. Que ce soit des araignées tisseuses ou des araignées sauteuses, elles se font si discrètes que nous les ignorons.
Les araignées sauteuses ne font pas de toile qui pourraient trahir leur présence et leurs huit yeux répartis tout autour de la tête nous voient arriver de loin, leur permettant de glisser sous une feuille ou de se projeter derrière une fleur alors que nous approchons. Elles sont capable lorsque qu’elles ne sont pas dérangées de s’élancer au bout d’un unique fil de soie pour saisir une mouche qui passait par là.

Ouagadougou, le 24 juin 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/5
                  1/100 s
                  ISO 2500


Ouagadougou, le 6 juillet 2019
                  CANON EOS 60D  / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/13
                  1/250 s
                  ISO 200


Ouagadougou, le 3 juillet 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/6.3
                  1/125 s
                  ISO 2500


En les cherchant dans les feuillages, il est fréquent de découvrir des araignées tisseuses endormies dans un enchevêtrement de fils de soie qui leur sert de nid. Celles-là ne sortent que la nuit. A partir de 18h, lorsque la lumière décline, elles commencent par escalader un arbre pour se laisser ensuite glisser le long d’un fil qu’elles fixent plus bas. Répétant plusieurs fois l’opération dans différentes directions ; elles mettent ainsi en place la structure de leur toile.  A l’heure où elles achèvent leur piège, tirant un fil en spirale jusqu'au centre de la structure, les moustiques s’y précipitent en grand nombre.  Elles chassent ainsi toute la nuit. Au levé du soleil, si la chance lui sourit, une mouche à peine réveillée vient compléter son festin.
La plupart des araignées démontent alors leur toile, dissimulant ainsi leur présence nocturne. Le reste se désagrège rapidement. Si bien qu’à moins d’être matinale, nous n’en soupçonnons pas la présence. Elles laissent alors la place aux si discrètes araignées sauteuses.

Ouagadougou, le 21 juillet 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/14
                  1/200 s
                  ISO 100


Ouagadougou, le 25 juin 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM
                  f/8
                  1/200 s
                  ISO 2500


Ouagadougou, le 4 septembre 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/14
                  1/125 s
                  ISO 100


Ouagadougou, le 19 juillet 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  f/14
                  1/200 s
                  ISO 100

jeudi 22 août 2019

Macro dans un jardin Ouagalais

Ayant résolu les problème d'incompatibilité entre les flash Sigma et les boitiers haut de gamme Canon, le temps est venu de troubler la quiétude de mon jardin par de violent éclats lumineux, qui se refléteront dans les multitudes d'yeux que possèdent les araignées et les mouches qui leurs servent de proie.


Ouagadougou, le 1er juin 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM
                  Distance focale : 105 mm
                  f/8
                  1/125 s
                  ISO 3200


J'apprends ainsi petit à petit comment s'organise une vie minuscule et toujours en mouvement. De cette vie foisonnante, je ne percevais auparavant que les mouches agaçantes autour des plats de viande et des verres de bière. De temps à autre, les fourmis venaient ranger les miettes de nos repas. 
 Désormais, je piste au quotidien les araignées sauteuses qui ont fait d'une haie, un terrain de chasse. Rare sont les jours où je n'en débusque pas une, sur ces gardes et une mouche sous la mandibule. Tandis que ses huit yeux me surveillent en redoutant le flash qui les aveugle. Le reste du temps, je les suis, sautillant de feuilles en feuilles et côtoyant des fourmis indifférentes.
A la tombée de la nuit, d'autres araignées, à l'aspect plus menaçant tissent leur toile pour happer les moustiques du Burkina. Il ne leur faut qu'une seconde pour les emprisonner dans un filet de toile, encore vivants et gesticulants, en attentant l'heure du repas qui sonnera la fin de leur calvaire. En quelques secondes, en tout point de la toile, ils se collent et se débattent, obligeant l'araignée à jouer les funambules de fils en fils pour emballer chacun, sans avoir le temps de les consommer sur place.

 
Cadavre de mouche, Ouagadougou, le 7 août 2019
                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  Distance focale : 105 mm
                  f/14
                  1/200 s
                  ISO 100

 
Mouche dans la bière, Loumbila, le 30 juin 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM
                  Distance focale : 105 mm
                  f/6,3
                  1/160 s
                  ISO 2000


Au sol, les mouches à l'agonie sont aussi la proie des fourmis. Celles de mon jardin sont minuscules, plus petites qu'une patte de mouche, mais leur morsure est redoutable. Elles s'appliquent à dépecer le moindre insecte qui n'a pas su fuir à temps, pour l'acheminer ensuite en pièces détachées dans leur nid.
A d'autres moments, on peut assister à la guerre perpétuelle que se livrent termites et fourmis. Les ouvrières des uns se faisant happer avec violence par les soldats des autres.
Il se déroule ainsi quotidiennement une guerre sauvage, un carnage permanent sous nos yeux et sous nos pieds.  Une guerre sans religion pour la justifier, juste la faim et la conquête de territoires. On meurt par milliers sous les jeunes pousses d'herbes, on agonise quotidiennement à l'ombre d'un caillou. On se fait dévorer copieusement sous le regard de sa descendance.  Et nous marchons dessus sans les voir, les yeux à 1m 65 du sol, tournés vers l'horizon ou le plus souvent vers l'écran de notre smart phone, sans prêter attention à ce que nous piétinons.




Ouagadougou, le 8 juillet 2019
                  CANON EOS 60D / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  Distance focale : 105 mm
                  f/14
                  1/125 s
                  ISO 100

 
Araignée sauteuse et sa proie, Ouagadougou, le 10 juillet 2019

                  CANON EOS 60D / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  Distance focale : 105 mm
                  f/14
                  1/250 s
                  ISO 100


 
Mouche téméraire, Ouagadougou, le 19 août 2019

                  CANON EOS 5D Mark IV / SIGMA 105mm f/2,8 EX DG OS USM + flash SIGMA EM 140 DG
                  Distance focale : 105 mm
                  f/14
                  1/200 s
                  ISO 100

mercredi 31 juillet 2019

Incompatibilité Sigma/Canon





Nous allons devoir parler d'obsolescence programmée.

L'informatique est devenu un merveilleux terrain de jeux pour les industriels. En insérant de l'électronique partout, nous en sommes arrivés à payer des programmateurs pour qu’ils composent de la ligne de code afin de rendre du matériel inutilisable ou moins efficace. Les utilisateurs d'Iphone ne me contrediront pas.
Sinon, comment comprendre que les possesseurs de boitier Canon et d'optiques Sigma, travaillant en parfaite harmonie avec ces deux marques, se retrouvent soudainement bloqué après l'acquisition de matériel plus récent ?  C'est la mésaventure qui m'est arrivée avec l'achat d'un boitier EOS 5D Mark IV. Il s'est avéré impossible de faire fonctionner un flash annulaire Sigma EM 140 DG sur ce boitier haut de gamme, alors qu'aucun problème ne se pose pour des boitiers Canon plus modeste. Il y a manifestement une volonté chez CANON de rendre son matériel haut de gamme incompatible avec les autres marques. D'ailleurs, les ayant contacté, j'ai eu pour toute réponse (faute d'orthographe incluse) :

" Nous sommes navrés de vous informer que nos appreil sont testés avec des objectifs Canon.
Pour cette raison, nous ne sommes pas en mesure de vous fournir des informations concernant l'utilisation d'un objectif tiers avec votre EOS 5D Mark IV ".

Ce qui ressemble fort à une réponse type, envoyée automatiquement par un robot ; ils n'ont pas même prit le temps de se rendre compte que mon problème vient d'un flash et pas d'un objectif ...

Quelques lignes de code ont été insérées dans la programmation du pilote des boitiers dernier cri dans le but de pousser à la consommation. Le problème, à en croire google, est récurant depuis la version III de l'EOS 5D. Ce type de matériel n'est désormais compatible qu'avec le reste du matériel de la marque. Face aux protestations des consommateurs, un effort a été fait et des mises à jour permettent finalement de continuer à utiliser des optiques Sigma. Mais pour les flash, rien.

Si vous êtes arrivé sur cette page parce que vous rencontré un problème similaire, j'ai une très bonne nouvelle : il est possible de contourner les lignes de codes récalcitrantes à peu de frais et sans grande compétence. Voici le schéma qui m'a mis sur la piste. Il provient d'une page du forum eos-numérique.



Il semble donc que sur les 5 plots du sabot de flash Canon, seuls 3 ou 4 soient nécessaire au bon fonctionnement du matériel. D’où l’idée de neutraliser les plots inutiles.

Il faudra pour cela se munir d'un tout petit morceau d'adhésif et masquer un ou deux plots sur le branchement du flash pour en retrouver pleinement l’usage.
En masquant les plots B et C, vous avez la totalité des fonctions manuelles du flash, mais pas les fonctions automatiques. C'est, personnellement, la configuration que j'ai adoptée.

Masquage des plots B et C

En masquant uniquement le plot C, vous pourrez utiliser le flash en automatique ou en manuel, mais certaines options seront verrouillées (à titre d'exemple, l'utilisation d'un temps de pose plus court que le temps de synchronisation de votre boitier ne sera pas disponible, je n'est pas testé toutes les autres options et laisse à chacun la possibilité de poursuivre les expérimentations).

Masquage du plot C


Il y a de fortes chances pour que cela fonctionne avec d'autres types de matériel que l'EOS 5D IV et le Sigma 140-EM DG. Mais il faut reconnaître que c'est rageant de devoir en arriver à bidouiller du matériel haut de gamme et si cher, juste pour parvenir à faire ce pour quoi il est sensé avoir été conçu. Il est même scandaleux que ni Sigma, ni Canon n'accepte de communiquer sur ce type de problème, qu'ils ne cherchent pas à le corriger et qu'ils se contentent de dire :
" Racheter donc du nouveau matériel très cher et jeter celui avec lequel tout allait bien jusqu'à maintenant".