Ouaga Emoi est un beau livre qui raconte la ville de Ouagadougou par la photographie et de courts textes d’auteurs burkinabè. A l’origine de ce projet, une éditrice de Dakar, Ghaël Samb Sall, des éditions Vives Voix, qui avait déjà réalisé Dakar Emoi. D’abord contacté en tant que photographe, c’est également en tant que directeur artistique que j'ai participé à l’aventure.
Il s’en suivra trois mois de prises de vue photographiques des rues de la ville de Ouagadougou durant la saison des pluies 2018 : les quartiers populaires, les grandes artères, le centre ville, ses commerçants fixes ou ambulants. La circulation, les embouteillages de motos, les taxis en ruine, tout comme le goudron. Mais aussi un détour par les non-lotis, les quartiers plus modeste et moins visibles de la ville. J’établi mon programme au jour le jour, en surveillant le climat de mousson qui complique la tâche. Il faut attendre de beaux ciels, pas trop nuageux et une lumière que ne porte pas toujours la saison des pluies. Au cadrage, il faut jongler avec les étendues de boue peu esthétique et les déchets plastiques charriés par le ruissellement de l’eau de pluie.
Il n’est pas facile pour un photographe de travailler sereinement dans les villes africaines. Il y a beaucoup de méfiance voir de la crainte face à l’objectif. Il faut avant de déclencher l’obturateur prendre le temps de flâner, discuter avec les gens, expliquer qui je suis, d’où je viens et le but de mon travail. Une fois le dialogue établi, je retrouve une grande liberté de mouvement. Généralement, on m’invite à photographier des scènes auxquelles je n’aurais sans doute pas eu accès seul. On prend volontiers la pose devant mon regard de cyclope dès lors qu’il y a un dialogue fraternel. Même si les clichés trop posés ne sont pas mon centre d’intérêt, je les fais volontiers.
Une seule fois, à proximité de la cathédrale de Ouaga, j’ai du renoncer à une prise de vue, ayant repéré que j’étais suivi. Après une tentative d’agression, je suis parvenu à prendre la fuite. Finalement, mes agresseurs ont porté plainte contre moi, me dénonçant comme un terroriste en repérage. Ce qui m’a valu une demi-journée de garde à vue. J’ai finalement retrouvé la liberté sans suite judiciaire tout comme mes agresseurs qui, à ma connaissance, sévissent toujours impunément.
Sept autres photographes ont participé, de leur côté, à cette aventure : Amadou Cissé, Jean Claude Frisque, Sophie Garcia, Germain Kiemtoré, Sloane Leconte, Harouna Marané et Nomwindé Vivien Sawadogo.
Ayant récupéré leur clichés, il s’en est suivi un long travail de sélection, puis de lecture des textes afin de choisir les clichés les plus adaptés à chaque écriture, avant de passer, enfin, à la mise en page du livre. Au-delà de la qualité esthétique des photographies, de grands noms burkinabè rendent cet ouvrage indispensable à toute personne qui passe par Ouagadougou : Sa Majesté le Moro Naaba, Armand Roland Pierre Béouindé, Pierre Claver Hien, Édouard Ouédraogo, Irène Tassembédo, Albert Ouédraogo, Damien Glez, Émile Lalsaga, SMOCKEY, SMARTY, Clément Zongo, Bernadette Dao Sanou, François Bouda, Nour Dermé, Monique Ilboudo, Christophe Sawadogo et Ghaël Samb Sall.
Le livre a été imprimé en février 2019. Il est depuis en vente en plusieurs lieux de Ouagadougou : dans les boutiques de l’hotel Laïco, à la boutique Iniva, à la Villa Yeri Suma et à la librairie Livres et loisirs.
Bronze en l'honneur de la femme, Ouagadougou, le 9 août 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 28 mm
f/4
1/1 000 s
ISO 160
Distance focale : 28 mm
f/4
1/1 000 s
ISO 160
Vente de pagnes, Ouagadougou, le 9 août 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 24 mm
f/4
1/640 s
ISO 500
Distance focale : 24 mm
f/4
1/640 s
ISO 500
Il s’en suivra trois mois de prises de vue photographiques des rues de la ville de Ouagadougou durant la saison des pluies 2018 : les quartiers populaires, les grandes artères, le centre ville, ses commerçants fixes ou ambulants. La circulation, les embouteillages de motos, les taxis en ruine, tout comme le goudron. Mais aussi un détour par les non-lotis, les quartiers plus modeste et moins visibles de la ville. J’établi mon programme au jour le jour, en surveillant le climat de mousson qui complique la tâche. Il faut attendre de beaux ciels, pas trop nuageux et une lumière que ne porte pas toujours la saison des pluies. Au cadrage, il faut jongler avec les étendues de boue peu esthétique et les déchets plastiques charriés par le ruissellement de l’eau de pluie.
Il n’est pas facile pour un photographe de travailler sereinement dans les villes africaines. Il y a beaucoup de méfiance voir de la crainte face à l’objectif. Il faut avant de déclencher l’obturateur prendre le temps de flâner, discuter avec les gens, expliquer qui je suis, d’où je viens et le but de mon travail. Une fois le dialogue établi, je retrouve une grande liberté de mouvement. Généralement, on m’invite à photographier des scènes auxquelles je n’aurais sans doute pas eu accès seul. On prend volontiers la pose devant mon regard de cyclope dès lors qu’il y a un dialogue fraternel. Même si les clichés trop posés ne sont pas mon centre d’intérêt, je les fais volontiers.
Vendeuse de fruits, Ouagadougou, le 1er août 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 24 mm
f/4,5
1/800s
ISO 400
Distance focale : 24 mm
f/4,5
1/800s
ISO 400
Lavage des motos, Ouagadougou, le 24 juillet 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 32 mm
f/4
1/800 s
ISO 500
Distance focale : 32 mm
f/4
1/800 s
ISO 500
Une seule fois, à proximité de la cathédrale de Ouaga, j’ai du renoncer à une prise de vue, ayant repéré que j’étais suivi. Après une tentative d’agression, je suis parvenu à prendre la fuite. Finalement, mes agresseurs ont porté plainte contre moi, me dénonçant comme un terroriste en repérage. Ce qui m’a valu une demi-journée de garde à vue. J’ai finalement retrouvé la liberté sans suite judiciaire tout comme mes agresseurs qui, à ma connaissance, sévissent toujours impunément.
Sept autres photographes ont participé, de leur côté, à cette aventure : Amadou Cissé, Jean Claude Frisque, Sophie Garcia, Germain Kiemtoré, Sloane Leconte, Harouna Marané et Nomwindé Vivien Sawadogo.
Ayant récupéré leur clichés, il s’en est suivi un long travail de sélection, puis de lecture des textes afin de choisir les clichés les plus adaptés à chaque écriture, avant de passer, enfin, à la mise en page du livre. Au-delà de la qualité esthétique des photographies, de grands noms burkinabè rendent cet ouvrage indispensable à toute personne qui passe par Ouagadougou : Sa Majesté le Moro Naaba, Armand Roland Pierre Béouindé, Pierre Claver Hien, Édouard Ouédraogo, Irène Tassembédo, Albert Ouédraogo, Damien Glez, Émile Lalsaga, SMOCKEY, SMARTY, Clément Zongo, Bernadette Dao Sanou, François Bouda, Nour Dermé, Monique Ilboudo, Christophe Sawadogo et Ghaël Samb Sall.
La Maison du Peuple, Ouagadougou, le 9 août 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 32 mm
f/4
1/500 s
ISO 160
Distance focale : 32 mm
f/4
1/500 s
ISO 160
Hippodrome de Ouagadougou, le 26 juillet 2018 |
CANON EOS 60D / CANON EF 24/105 mm f/4 L IS USM
Distance focale : 35 mm
f/4
1/600 s
ISO 500
Distance focale : 35 mm
f/4
1/600 s
ISO 500
Le livre a été imprimé en février 2019. Il est depuis en vente en plusieurs lieux de Ouagadougou : dans les boutiques de l’hotel Laïco, à la boutique Iniva, à la Villa Yeri Suma et à la librairie Livres et loisirs.
Bonjour,
RépondreSupprimerOù se procurer cet ouvrage ?
Bonjour,
RépondreSupprimerActuellement, l'ouvrage n'est disponible que sur Ouagadougou. Je ne pense pas que des boutiques l'aient encore en vitrine, mais j'ai le stock à la maison. et si vous êtes sur Ouaga, on peut convenir d'un rdv. Le tarif de vente est de 25 000 Fcfa.
Bonjour. Le livre est-il toujours disponible? Si oui où pourrais-je me le procurer SVP? Merci.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerIl me reste quelques exemplaires à la maison. C'est désormais l'unique moyen de se le procurer. Le tarif est inchangé.